Fanta Diakhon (à gauche) et Yvernellie Kouelamambou.

« Si Yvernellie n’était pas partie avec moi, je ne l’aurais pas fait », dit Fanta. « Sans Fanta, je ne me serais pas lancée non plus, on s’entraide, on se réconforte », dit Yvernellie.
Dialogue animé sous forme d’explication de texte entre les deux amies de presque toujours.
Fanta: « Ce n’était vraiment pas dans mes plans de changer de club, de ville, de région. Je me voyais continuer à l’ASPTT quelques années encore jusqu’à arrêter. Malheureusement, l’année dernière a été une année difficile. Nous avons changé trois fois de coach et malgré la cohésion de l’équipe nous avons perdu trop de matches et nous avons été relégués en N2. Alors, soit je trouvais un club, soit j’arrêtais, mais je ne me voyais pas arrêter non plus. »
Yvernellie: « Nous avons tout donné avec l’ASPTT jusqu’au dernier match. La relégation, ce n’était pas forcément un argument en plus pour partir. Mais toutes les deux, nous avons fini notre Master, Chargé d’affaire pour Fanta, Banque d’affaires et finance d’entreprise pour moi. C’est pour nous le début de la vie active. Ma sœur, ça fait quatre ans qu’elle a quitté la maison (Alblavie Mwadi Kabamba avait alors rejoint le centre de formation de Chambray et joue maintenant en D2 à Pessac), des filles avec lesquelles j’ai commencé sont parties, j’ai perdu ma maman il y a deux ans, tout était aligné pour prendre une décision. Et j’avais envie de découvrir autre chose. Nous avons été contactées par plusieurs mêmes clubs et nous avons fait le choix du cœur. Rosières nous montre de l’intérêt depuis longtemps, c’est dans la région Grand Est, pas trop loin non plus, c’était une bonne alternative. »
Fanta: « Est-ce que je regrette ? Pas du tout ! »
Yvernellie: « Moi non plus, pas du tout, c’est un nouveau défi. Nous sommes en train d’apprendre à nous connaître davantage. Tout est nouveau. Premier appartement, premier contrat, première fois avec de toutes nouvelles coéquipières. Et j’ai trouvé un CDI dans le domaine bancaire, dans une agence du Crédit Agricole, ça me plaît grave, je suis née pour ça je pense. »
Fanta: « De mon côté, je suis pour le moment surveillante dans un collège, j’avais besoin d’une année de transition, de césure avant de vraiment me lancer dans la vie active.»
«On appréhendait forcément un peu, mais au final, on ne pouvait pas rêver mieux»
Yvernellie: « Ça se passe super bien. Malgré le fait que nous perdons pas mal de matches (Rosières/Saint-Julien est promu en N1), nous prenons du plaisir à jouer, on se sent utile, on retrouve certaines valeurs. On sait que la poule du Grand Est est très difficile, mais même si cela doit se jouer lors de la toute dernière journée, on va se maintenir. Mais je suis toujours amoureuse de l’ASPTT, c’est comme un ex que l’on n’oubliera jamais. »