«J’avais hâte de découvrir la D1»

À 19 ans, la Strasbourgeoise Claire Koestner est en train de découvrir la première division sous les couleurs de Saint-Amand. Prêtée par Metz où elle a signé son premier contrat de handballeuse professionnelle, elle poursuit son apprentissage dans le Nord où elle vient de s’installer. Rencontre.

La couleur des maillots est presque la même, mais le niveau de jeu a changé. Car si Claire Koestner a très brièvement goûté à la D1 en fin de saison dernière avec Metz, c’est avec son équipe réserve en Nationale 1 qu’elle a évolué ces dernières saisons.

«J’étais un peu stressée au départ
de partir aussi loin»

Cet été, après un crochet par l’Euro U19 disputé au Monténégro avec l’équipe de France, elle a pris le chemin du Nord et de Saint-Amand-les-Eaux, une commune de 16 000 habitants, située tout près de Valenciennes, pas loin non plus de la frontière belge. Une commune réputée pour son Parc régional naturel Scarpe-Escaut, une commune réputée aussi pour son club de handball.

Handball Claire Koestner sur handbelles.fr. Strasbourg, Saint-Amand, Metz

«J’étais un peu stressée au départ de partir aussi loin, raconte avec bonne humeur Claire Koestner. En étant à Metz, je pouvais facilement rentrer à Strasbourg, là c’est nettement plus loin, à cinq heures de route.

«Pour la première fois,
j’ai mon appartement juste pour moi»

Mais mon arrivée s’est très bien passée, il y a une bonne ambiance dans l’équipe, j’ai été très bien accueillie par les filles qui ont été très gentilles avec moi, par les coachs aussi.

Pour la première fois, j’ai mon appartement juste pour moi. Pour la cuisine et le rangement, ça va, je me débrouille, mais j’ai plus de mal pour le ménage, rigole-t-elle. Heureusement, ma mère me donne des conseils à distance et mes parents passent régulièrement.

Au niveau de la météo, ça ne change pas trop de ce que je connais, j’ai l’habitude.»

«Je suis dans une situation
où je dois prouver de nouveau»

Question handball, Claire Koestner se prépare depuis longtemps pour évoluer au plus haut niveau, mais cette fois, il s’agit de plonger dans le grand bain.

«J’avais hâte de découvrir la D1. Je suis contente que ce moment soit enfin arrivé et ça se passe plutôt bien.

Je suis dans une situation où je dois prouver de nouveau des choses et cela se fait forcément petit à petit. C’est difficile de trouver de la constance, plus dur aussi de prendre pleinement le rôle de demi-centre.

«J’espère faire les choses de mieux en mieux
au fil de la saison»

Mais je m’entends bien dans le jeu avec les filles, il y a plein de styles différents dans l’équipe. Alors j’espère progresser et faire les choses de mieux en mieux au fil de la saison.

Je suis persuadée que nous avons les moyens de faire quelque chose de bien. Nous avons commencé par battre Dijon lors de la première journée avant de faire match nul à Toulon. C’est de bon augure pour la suite de la saison.»

Handball Claire Koestner sur handbelles.fr. Strasbourg, Saint-Amand, Metz

Celle qui a fait ses premiers pas de handballeuse à l’ESSAHB (Strasbourg/Schiltigheim) avant un crochet par l’ASPTT Strasbourg et un marquant passage de trois ans au centre de formation de Metz, est en train de s’adapter à son nouvel environnement, à un autre niveau de jeu, à d’autres exigences aussi.

«À l’entraînement, les choses se sont faites assez naturellement. Je n’ai pas été dépassée.

«Il y a une pression du résultat
que je ne connaissais pas vraiment à Metz»

C’est surtout l’ambiance des matches qui est différente. Il y a des enjeux, un maintien à conquérir, la meilleure place possible à chercher. Il y a une pression du résultat que je ne connaissais pas vraiment à Metz. Enfin si, elle existait bien sûr, il fallait gagner chaque week-end, mais c’était autre chose.

Là, on se situe à un niveau supérieur dans tous les aspects du jeu. Tout va vite. On peut mener 45 minutes dans une rencontre et tout peut basculer. En fait, on ne peut jamais se dire qu’un match sera facile. Dans ce championnat, Metz et Brest sont clairement au-dessus, mais sinon tout le monde peut gagner ou perdre contre tout le monde.»

«Ça fait plaisir de voir que plein de jeunes commencent à trouver le chemin de la D1»

Ces derniers jours, Claire Koestner a encore davantage pu mettre les choses en perspective en rencontrant deux fois le Strasbourg ATH. Avec une victoire en Coupe de France à Truchtersheim (27-32), puis une autre en D1 (26-23) à Saint-Amand. Et croiser de multiples visages connus.

«J’étais contente de venir jouer à Truchtersheim. J’ai retrouvé Louis (Chaudeur, l’entraîneur-adjoint du SATH) qui m’a encadrée à l’école de hand à l’ESSAHB, Alexandre (Bailly), un des arbitres du match de Coupe de France, était mon coach au Pôle. Et ça fait plaisir de voir que plein de jeunes commencent à trouver le chemin de la D1, notamment mes coéquipières en équipe de France comme Léane (Gonzalez), Mélissa (Chantelly), Lyson (Samaï) et aussi Julia (Mauffrey), on habitait même ensemble au Pôle.»

Toute une génération est en train de franchir un cap, Claire Koestner en est l’un des magnifiques exemples…

À lire ou à relire, le portrait de Claire Koestner que vous pouvez retrouver en cliquant ici…

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