(Photo Marc Walter)
«Cette course, c’est un défi personnel mais pas que, je veux que ce projet ait un sens, une portée collective»
Capucine Bégin a décidé de se lancer un sacré défi, celui de disputer le Marathon des sables en avril 2026. Une façon de se dépasser, mais aussi de soutenir une cause qui lui tient à cœur.
Cette handballeuse de toujours, passée par l’ATH (Achenheim/Truchtersheim), Reichstett et l’ASPTT Strasbourg évolue désormais à Alfortville (Nationale 2) depuis son arrivée en région parisienne.
Car, à 27 ans, Capucine Bégin est aussi en train de boucler de très brillantes études. «Je suis sur la fin de ma 9e année de médecine, actuellement interne en médecine physique et réadaptation à Paris et il me reste encore deux ans d’études dont une année de spécialisation dans le sport.»
Mais, en filigrane, il y a toujours aussi eu la course à pied dans son existence à un niveau tel qu’elle se lance aujourd’hui dans ce challenge très relevé que nous allons suivre au fil des mois.
Première rencontre en plusieurs thèmes pour faire connaissance avec cette jeune femme particulièrement déterminée…

📌 LA COURSE À PIED
«C’est à l’âge de 4 ans que mes parents m’ont inscrite à ma première course, “Les Corridas de Nancy”, où on vivait alors, il s’agissait d’un petit parcours de deux kilomètres, mais c’est bien là où tout a commencé…
«Courir, c’est un peu mon échappatoire»
Mon père Dominique était un grand passionné de course à pied (2h59 sur marathon soulignons le !) et c’est grâce (à cause ?) de lui que ce sport a pris très tôt une grande ampleur dans mon quotidien.
Courir, c’est un peu mon échappatoire, un moment que j’apprécie de partager avec mes amis, mais également seule, ça me détend, me fait me sentir bien.
Au hand, j’ai toujours adoré la partie préparation physique estivale, c’était un de mes moments préférés alors que tout le monde détestait ça. Moi, j’adorais, courir c’était vraiment une partie du handball que j’appréciais, c’est un peu cela qui a guidé mon poste aussi (je suis ailière gauche).
Plus jeune, les week-ends pour moi c’était match le samedi et dimanche matin footing avec ma mère le long du Canal de la Bruche.
«C’est un sport individuel qui, au final,
peut devenir très collectif»
Je faisais de temps en temps des courses officielles “pour rigoler”, passer du temps avec mes amies qui aiment ça aussi. Et un jour on m’a donné l’occasion de participer au marathon de Paris en 2023 grâce à deux marques de sport et je me suis découvert une réelle passion pour les longues courses. J’ai ensuite participé au Marathon des Jeux Olympiques en août 2024, fait plusieurs trails dont la SainteLyon (82km avec un départ le 1er décembre à minuit).
À Paris, j’ai rencontré beaucoup de personnes grâce à la course à pied, c’est un sport individuel qui, au final, peut devenir très collectif quand on rassemble plein de personnes de milieux différents, mais avec l’appétence pour le même sport.
Je cours donc dès que j’en ai l’occasion: pour aller ou rentrer du travail, dans les parcs ou bois à Paris, dans les montagnes vosgiennes quand je rentre en Alsace, ou toujours au bord du canal de la Bruche, en vacances pour visiter, c’est vraiment un sport qui fait à 100% parti de mon quotidien en complément du hand.
J’ai une petite préférence pour la course en nature, le trail plutôt que la route, mais quand on vit dans la capitale, il faut savoir s’adapter.
Et c’est aussi cette passion pour la course à pied qui m’a fait connaître le Marathon des sables…»


📌 LE MARATHON DES SABLES
«J’ai découvert le Marathon des sables car étant intéressée par le monde du trail, je suivais les différentes aventures sur les réseaux sociaux. Et, un jour, j’ai vu qu’ils recherchaient des bénévoles médicaux, j’ai postulé et c’est là où tout à commencé.
«Une course de 250 kilomètres
en autosuffisance à travers le désert»
C’est un concept assez simple, il existe deux formats. Un format entre 70 et 120 kilomètres dans le désert sur quatre jours dont un de repos, dans différents endroits (Pérou, Cappadoce, Maroc, Fuerteventura, Namibie) et le format originel, celui que je m’apprête à faire, le “Legendary”.
Le Marathon des sables Legendary, c’est une course de 250 kilomètres en autosuffisance à travers le désert marocain réparti sur plusieurs jours/étapes dont une de 80 kilomètres, avec un bivouac qui bouge au fur et à mesure des étapes.
On doit tout porter dans notre sac à dos (alimentation, duvet, changes…), sauf la tente et il y a des checks points tout au long des étapes avec des ravitaillements en eau uniquement.
«Un esprit d’entraide, de partage, de solidarité
et de dépassement de soi
que l’on ne retrouve nulle part ailleurs»
J’ai eu la chance d’être bénévole médical cette année, après avoir participé auparavant à d’autres événements sous le gilet orange (qui correspond à l’équipe médicale) et je savais que l’édition 2026 aurait une résonance particulière car il s’agit de l’année anniversaire de la course, la 40e édition.
En rentrant, après avoir passé plus d’une semaine dans le désert marocain, avec des personnes géniales, un esprit d’entraide, de partage, de solidarité et de dépassement de soi que l’on ne retrouve nulle part ailleurs, mon choix était définitif: je participerai, mais cette fois en tant que coureuse à la prochaine édition, car ces valeurs, font écho à ce que nous traversons actuellement dans ma propre famille.
Cela donnait finalement tout le sens au projet que j’avais en tête depuis quelque temps déjà car je souhaitais réaliser quelque chose de fort pour défendre une cause qui me tenait à cœur depuis plusieurs années.
Cette course, c’est donc un défi personnel mais pas que, je veux que ce projet ait un sens, une portée collective.»

📌 LA CAUSE QUE JE VAIS DÉFENDRE
«Je vais courir aux couleurs de la Fondation ARCAD, qui œuvre pour la recherche et la prévention des cancers digestifs.
«J’avais à cœur de partager,
d’une certaine façon,
le combat de mon père»
J’ai choisi cette association, car mon père Dominique, se bat, et ce depuis près de deux ans et demi contre un cancer colorectal métastatique très agressif et j’avais à cœur de partager, d’une certaine façon, son combat.
Je me souviendrai toute ma vie de ce matin de mars 2023, où mon père m’appelle pour me dire que sa gastro-entérologue veut le voir rapidement pour parler des résultats de sa coloscopie, je suis rentrée de Paris pour aller à la consultation avec lui, on se doutait de ce que l’on allait lui annoncer, mais on ne s’attendait pas à ce combat là, avec autant de complications.
Le cancer colorectal représente un réel enjeu de santé publique: trop peu de personnes se font dépister à temps, alors même que l’information et la prévention peuvent sauver des vies.
«Aider la recherche et promouvoir
l’importance du dépistage»
Étant moi-même dans le milieu médical, cela me paraissait donc naturel de ne pas relever ce défi sportif d’une telle envergure sans y donner un sens, ce serait d’une part un moyen de parler à ma petite échelle d’un mal qui ronge beaucoup trop de familles.
Si je peux donc, un temps soit peu, aider la recherche à travers des dons que je vais récolter pour l’association et aussi promouvoir l’importance du dépistage, ce sera déjà une belle victoire à mon sens.»
À suivre…
Pour aider Capucine Bégin dans ce grand projet, vous pouvez le faire concrètement tout en soutenant la recherche médicale en cliquant ci-dessous…
https://donner.fondationarcad.org/marathondessablesCapucine/~mon-don
