(Photo Yann Sauer)
«On l’a fait, nous sommes championnes de France !»
Ce dimanche 15 juin, les joueuses de l’ASPTT Strasbourg se sont réveillées championnes de France de Nationale 2.
Voilà le deuxième épisode (le premier est à lire sur handbelles.fr en cliquant ici) du récit de cette folle semaine au plus près du groupe strasbourgeois, avec les mots et les photos de ses joueuses…

(Photo Yann Sauer)
«Une fois arrivées à Créteil vendredi soir, nous avons pris la route en direction de l’hôtel, où nous avons récupéré les clés de nos chambres.
Le reste de la soirée était libre: certaines ont choisi de rester se reposer dans leur chambre, tandis que d’autres ont profité du beau temps pour passer un moment ensemble à l’extérieur.
L’ambiance était détendue, mais on avait toutes en tête l’importance du rendez-vous du lendemain.
On a donc essayé de se coucher à une heure raisonnable, car le petit-déjeuner était prévu pour 9h.»

«Samedi matin, après un bon petit-déjeuner partagé dans la bonne humeur, nous avons pris la direction du gymnase pour assister au premier match de la journée: Trois-Rivières contre Levallois (N3).»

(Photo Cindie Gillig)
«Ensuite, il était temps de nous rendre au vestiaire pour nous préparer. L’atmosphère s’intensifiait: certaines joueuses étaient stressées, d’autres excitées, concentrées, chacune dans sa bulle.
Comme vous avez pu le voir dans les vidéos, notre capitaine Esthela (Manset), Eva (Burgmann) et Léane (Lamy) ont partagé leur ressenti d’avant-match.»
Puis, enfin, nous avons pu rentrer dans le gymnase pour passer aux choses sérieuses: passes, échauffement des gardiennes, tirs au poste, contre-attaques…»

(Photo Cindie Gillig)
«Et voilà, le moment tant attendu: on enfile les maillots.
Entrée des joueuses. 12h15, coup d’envoi.»

(Photo Cindie Gillig)
«On entre directement dans notre match. Premier but signé Anita, premier arrêt de Joanna, relance pour Anita à nouveau: 2-0. En deux minutes, nous menons déjà 4-0.
Mais rapidement, les Martiniquaises se réveillent. Elles recollent à 4-4 et passent même devant. Tout est à refaire. Elles mèneront la course jusqu’à la mi-temps (13-14).
La chaleur étouffante du gymnase n’aide pas. D’habitude, c’est nous qui mettons les adversaires à bout physiquement, mais là, c’est nous qui avons du mal.
Le public est presque totalement pour nos adversaires du jour, ils poussent et donnent de la voix, c’est déstabilisant…»

(Photo Cindie Gillig)

«On donne tout. On ne lâche rien. Mais impossible de creuser un écart de plus de trois buts.
Heureusement pour nous, nos adversaires commencent à perdre en lucidité, perdent des ballons, ratent des tirs. Il reste 40 secondes à jouer, on est à +2. Elles tentent une défense tout terrain qui nous bouscule jusqu’au bout… mais le coup de sifflet final retentit: victoire ! +1 (29-28).
On l’a fait, nous sommes championnes de France !
À la fin, Reda (Housni, l’entraîneur de l’ASPTT) a dit: “On l’a fait. On a tout gagné.”»
Un palmarès incroyable. Une saison historique.»


(Photo Yann Sauer)
Voilà les ressentis des deux meilleures joueuses du match…
Anita (Kieny)
«C’est un match qui a très bien démarré avec un 4-0, mais on s’est très vite fait rejoindre au score et s’en est suivi un combat sans relâche des deux côtés.
Je trouve que nous aurions pu montrer plus de choses en équipe, mais sûrement que le stress et surtout le refus du combat, ne nous arrangeaient pas pour pouvoir prendre l’ascendant.
Nous ressortons tout de même victorieuses, en n’ayant pas lâché, grâce à des performances personnelles.
En espérant que tout le monde a pu apprécier cette finale, ces sensations et ces émotions. Mais aussi prendre conscience que chaque match de la saison prochaine ressemblera à celui-ci.
Mention spéciale à Haby (Badiane) pour son dernier match, tu vas me manquer, en espérant te retrouver un jour sur les terrains, quel que soit le niveau.»
Tiphaine (Gillig)
«Que dire de cette expérience inoubliable qui s’est offerte à nous ?
C’était un très beau match avec beaucoup d’intensité des deux côtés. On a pris un max de plaisir ensemble. C’était une belle façon de clôturer cette saison exceptionnelle !
Merci à nos supporters et aux supporters martiniquais de s’être déplacés pour venir nous voir, grâce à eux il y a eu une super ambiance.
Nous sommes fières et reconnaissantes d’avoir pu vivre cette finale unique.»

Après la remise des prix, direction les douches, puis nous avons partagé un dernier repas toutes ensemble. Avant de quitter Créteil, nous sommes revenues au gymnase pour soutenir nos anciennes coéquipières, Yvana (Atangana) et Claire (Koestner), qui évoluent aujourd’hui au Metz Handball.
Enfin, retour vers la gare. Le voyage s’est fait dans le calme, avec le cœur rempli d’émotions, de fierté, et de souvenirs inoubliables.
Cette saison touche à sa fin. Une saison exceptionnelle.
Mais une fin un peu amère malgré tout, car nous disons au revoir à Chloé (Rehm), et à notre capitaine emblématique Haby (Badiane), notre roc défensif, notre taulière.
Deux départs qui marqueront profondément le groupe.
Mais quel héritage, elles laissent derrière elles.»

Le post-scriptum d’Haby Badiane
«Je tiens à prendre un moment pour remercier du fond du cœur toutes les personnes qui ont marqué mon parcours avec le handball durant toutes ces années.
À mes différents coachs d’abord, chacun d’entre vous a laissé une trace dans mon évolution et je vous en suis profondément reconnaissante.
À toutes mes coéquipières, merci pour tous ces moments partagés, pour les efforts, les rires, les victoires… et même les défaites qui nous ont rendu plus fortes.
Cette dernière saison restera gravée à jamais dans mon cœur, nous avons tout gagné ensemble, main dans la main.
Merci à vous toutes d’avoir rendu cette aventure si belle. Cette dernière saison est le plus beau cadeau que je pouvais espérer pour conclure toutes ces années passées sur le terrain à vos côtés.
Je pars avec des souvenirs plein la tête, des valeurs pour la vie, et surtout une immense fierté d’avoir fait partie de cette team orange.»



