«Mine de rien,
le handball me sauve un peu la vie»
Delphine Thiam est une joueuse emblématique de l’ESSAHB (Strasbourg/Schiltigheim) qui évolue en Nationale 2. Mais Delphine Thiam, durant cette saison 2024/2025, est surtout en train de vivre une épreuve pas comme les autres. Atteinte d’un cancer du sein, elle n’aura pourtant manqué qu’une poignée de matches durant son traitement. Son attachement viscéral au handball lui servant de fil conducteur, ou plutôt de fil d’Ariane, pour la mener à la guérison.
Sur les réseaux sociaux de Delphine Thiam, la deuxième publication est arrivée le 1er avril 2025.
«Fin d’une pause.
Fin des gros traitements.
2 mois et 10 jours après ma dernière chimio, après mon dernier post.
1 mois et 15 jours après mon opération dont je n’ai pas parlé publiquement, c’est le début d’un nouveau cycle…
«J’avance, j’ai la chance
d’être tellement bien entourée»
Je suis terrorisée.
5 ans.
Cinq années aux effets secondaires qui me préoccupent l’esprit depuis des semaines.
Oui, le plus gros, le plus difficile, le plus douloureux est derrière moi.
J’avance, j’ai la chance d’être tellement bien entourée, de vivre plein de jolis moments.»
L’opération effectuée à Strasbourg, cet autre moment si perturbant, si redouté, était passée.
«Psychologiquement, c’était très compliqué. Ce n’est pas une étape facile. Mais tout n’est qu’appréhension à chaque étape en fait. Je me sentais parfois toute petite. Il y a des angoisses, des douleurs, des souffrances.
J’apprends à gérer mes émotions, même si je n’ai jamais autant pleuré de ma vie, même si je n’ai jamais été autant fatiguée de ma vie.»
«Le handball
m’a peut-être permis d’éviter
la phase de radiothérapie»
Delphine Thiam, en ce mois d’avril 2025, a déjà retrouvé les terrains de handball. Retrouvé cette douce sensation d’être redevenue une joueuse parmi les autres, de pester après une défaite au point d’en passer une nuit blanche pour en comprendre les raisons.
«Le handball m’a peut-être permis d’éviter la phase de radiothérapie qui est la suite logique des chimios et de l’opération. C’est ce que pense mon homéopathe. Mon oncologue me l’annonçait comme un passage obligé, mais mon traitement a tellement bien fonctionné, et il semblerait que ce soit grâce à l’activité physique, au point d’éviter cette étape. C’est très rare.
Au-delà du fait de me faire du bien, mine de rien le hand me sauve un peu la vie. Je ne suis ni en rémission, ni sauvée, mais si je le suis un jour, ce sera grâce à ça aussi.»
(À suivre…)
Ilustrations…

«Les belles rencontres de la maladie, Audrey, Cathy et Sophie sur la photo, il manque Séverine, une pensée pour Rachel aussi🫶🏾.
Ces personnes ont traversé et traversent encore ce combat.
C’est une force incroyable d’être accompagnée par elles, et de se comprendre sans même avoir besoin de se parler, mais aussi de réussir à rire du cancer.
Ces femmes sont incroyables, comme toutes celles et ceux qui font face au 🦀…»

«Mon arrivée à l’hôpital dans ma chambre “grand confort”,
merci la mutuelle des JO 😅…»

«Même à distance mes amies prennent soin de moi…»

«Yvan toujours présent, même si il prend un peu de place dans ce petit lit 😂,
tout comme le club qui n’est jamais loin 💙🤍…»

«Première sortie post-opération…»

«Mon retour sur les terrains avec les copines en ce mois d’avril…»