Maria Cérézo, 47 ans, assistante d’élèves en situation de handicap (AESH) au collège de Seltz, au club depuis 2002.
«Sans les bénévoles, je ne suis rien»
À 47 ans, Maria Cérézo est la présidente particulièrement active du HBC Seltz, comme un point d’ancrage solide et généreux pour donner le ton et lancer les projets. Cette ancienne footballeuse est à la tête du club depuis quatre ans, mais cela fait plus de vingt ans qu’elle accompagne sa belle évolution. En donnant de son temps pour récolter de précieux sourires en récompense, en multipliant les spectaculaires organisations pour se bâtir des souvenirs qui n’ont pas de prix. Récit…
«En ce moment, nous avons 366 licenciés au club, nous allons battre notre record avec les licences qui sont encore en cours de validation. Ce n’est pas le but, mais on est toujours content d’avoir beaucoup de monde, cela veut dire que nous sommes un club attractif. 19 équipes sont engagées en championnat sans oublier l’école de handball, le baby hand et le hand fit.
«Nous voulons que nos équipes évoluent à haut niveau, mais surtout, on ne refuse personne»
Nous sommes avant tout un club familial. Pour moi, on est toujours un petit club, même si on est dans les dix premiers du Bas-Rhin. Nous voulons que nos équipes évoluent à haut niveau, mais surtout, on ne refuse personne, personne n’est mis de côté, c’est pour ça que nous avons souvent plusieurs équipes dans chaque catégorie. Mais si on peut remonter en N2 avec les filles, monter en N3 avec les garçons, avec nos jeunes, c’est vraiment l’objectif, car on travaille des deux côtés aussi bien avec les féminines qu’avec les masculins.
Mais notre club ce ne sont pas uniquement les matches ou les entraînements, c’est aussi tout ce qui se passe autour. On travaille fort et ce qui est agréable, c’est d’entendre que ce travail est apprécié.
Il y a la buvette, la restauration, c’est un plus pour nous et il y a aussi tout ce que nous organisons. Le sentier d’Halloween, un boulot énorme fait uniquement par nos bénévoles, on a battu notre record cette année avec 1265 entrées payantes, la fête de Noël, le lapin de Pâques. On organise des stages, des tournois à l’étranger. On était à Prague, à Berlin, au Danemark et l’été prochain, on ira à Barcelone. C’est un projet énorme qui me tient à cœur. Il y a 192 inscrits pour le moment, le but est d’emmener tout le monde, jeunes, parents, seniors.
Au début, je faisais tout toute seule, mais ça devenait trop lourd, maintenant, nous sommes une petite commission de huit personnes pour s’occuper de l’organisation. On fait tout ça pour se fabriquer des souvenirs, tous ensemble. J’ai encore tellement d’images en tête de ces moments partagés, d’avoir vu des yeux qui pétillent pendant la cérémonie d’ouverture en entendant la Marseillaise.
«Le handball, c’est ma passion et il faut être passionnée pour faire tout ça»
Je suis arrivée au club en tant que joueuse, j’ai aussi fait du foot avant à Buhl, mais très vite on m’a demandé de faire autre chose. Je suis devenue correspondante, ensuite vice-présidente et maintenant présidente depuis 2020. J’entraîne aussi les jeunes, les -11 ans, le baby hand, j’adore ça. Je suis multi-casquette. Je suis d’abord Maria, mais j’assume mon rôle de présidente quand on m’appelle à l’aide pour allumer le four, pour coacher une équipe au dernier moment, je suis présente quand on a besoin de moi.
Le handball, c’est ma passion et il faut être passionnée pour faire tout ça. Mais quand on voit ces sourires aux entraînements, ces jeunes que l’on voit grandir et parfois jouer maintenant ailleurs au SATH, à Reichstett ou même à Metz, oui quand on voit tout ça, on se dit que pour nous, c’est gagné.
«On continue simplement à bosser en ne se limitant jamais à nos acquis»
Notre identité est avant tout celle d’un club familial, nous avons énormément de jeunes de tout niveau. Nous ne sommes pas un club d’élite même si on ne va jamais refuser une montée, parce que nous allons toujours suivre derrière. On continue simplement à bosser en ne se limitant jamais à nos acquis, on est toujours candidat à n’importe quelle organisation.
Surtout, il faut mettre à l’honneur le comité et nos bénévoles, ce sont eux qui bossent derrière pour faire les repas ou pour réussir n’importe quelle organisation. Le club repose sur eux, pas sur moi, sans eux je ne suis rien, les bénévoles sont tellement importants.»
