Marie-Reine Geyer, 65 ans, enseignante puis directrice du groupe scolaire de Wingen, désormais à la retraite, au club depuis 1977, d’une façon ou d’une autre.
«Je suis une éducatrice dans l’âme»
Marie-Reine Geyer est une figure particulièrement attachante du club de handball de Wingen-sur-Moder, un peu sa mémoire aussi, elle qui a connu presque toute sa belle évolution au fil des années. Cette éducatrice passionnée par la transmission, l’éducation et le partage des valeurs donne de son temps aux plus jeunes pour leur montrer la voie.
Avec le sourire, toujours. Avec aussi beaucoup de bienveillance, de fidélité, de passion et d’application.
«Je suis arrivée au club avec mon homme, Helmuth, qui jouait au hand à Wingen. Bon, au début, en 1977, j’étais surtout une partenaire de troisième mi-temps (rires). Et puis, il est devenu entraîneur et puis président en 1992.
«Je ne pouvais pas arrêter comme ça»
Et le club a grandi. On l’a construit, avec mon mari, on l’a porté, porté, porté jusqu’au moment où on s’est arrêté, pendant le Covid, pour laisser la place à l’équipe suivante en se disant que l’on n’apportait plus rien de nouveau, qu’il fallait laisser la main aux jeunes.
Mais je suis une éducatrice dans l’âme, je ne pouvais pas arrêter comme ça. J’ai d’ailleurs fait toute ma carrière en maternelle parce que je ne voulais pas avoir la pression du résultat. J’ai commencé en ZEP à Strasbourg, je suis passée par Menchhoffen, Ingwiller et Wimmenau avant de finir à Wingen. Je ne voulais pas venir tant que mes filles Audrey, Anne-Sophie et Delphine, qui ont aussi baigné dans le hand, étaient scolarisées ici.
«Il y a toujours de nouveaux challenges
qui se présentent pour essayer d’aller plus loin»
Aujourd’hui, j’aide Amélie (Oudin) à l’école de hand et j’entraîne les -11 ans sans coacher jusque-là, mais je le fais désormais avec l’équipe “deux”. Il y a toujours de nouveaux challenges qui se présentent pour essayer d’aller plus loin, on cherche de nouvelles idées, de nouveaux trucs. Ce qui me gêne, c’est de ne pas pouvoir toujours assister à tous les matches. C’est en tout cas un groupe très sympa, on s’investit, mais les jeunes nous le rendent bien.
J’ai très peu joué au handball de mon côté, un peu au collège, sur le macadam, à Diemeringen à l’époque. Mais, au club, je suis tout le temps présente pour donner un coup de main. Cela fait belle lurette que j’accompagne aussi les jeunes arbitres, par exemple.
«Et puis, surtout, ça permet de rester jeune»
Pourquoi je fais tout ça ? Parce qu’il faut que je bouge, que je fasse toujours beaucoup de choses, cette hyper activité permet d’oublier d’autres choses… Et puis, surtout, ça permet de rester jeune, aujourd’hui, je ne me sens pas avoir 65 ans.»
