Carte blanche: Aurélien Duraffourg, manager général du Strasbourg ATH
Tout autour de la passe
Que vous soyez joueur ou joueuse, entraîneur, spectateur ou spectatrice, dirigeant ou dirigeante, commentateur-journaliste, membre du petit monde du handball ou tout simplement passionné, “addict” de sports collectifs, vous accordez forcément de l’importance à la “passe”, ce geste technique qui consiste à transmettre le ballon à un partenaire de son équipe.
Tout comme la “conduite de balle”, manipulation technique de cet objet généralement rond et comme le “tir”, ce geste qui envoie le ballon vers une cible définie, la “passe” est l’une des trois actions de base présentes dans les sports d’équipe et de ballon. Geste préféré des esthètes et altruistes, elle prend toute sa place dans le handball d’aujourd’hui.
Réclamée par un entraîneur sur le banc de managérat ou par un parent dans les tribunes, séquencée pour être publiée sur les réseaux sociaux en espérant qu’elle soit partagée, travaillée en séance pour améliorer le jeu collectif offensif ou sa relation avec un partenaire, revue, analysée et commentée quand elle empêche l’équipe de France d’aller en demi-finale des Jeux Olympiques à Paris, la passe se multiplie lors de chaque entraînement, de chaque match.
À rebond, en suspension, tendue, dans le dos, elle réunit deux personnes ayant envie de jouer ensemble, en-dehors de tout contexte de compétition comme pour les enfants à la mi-temps d’un match ou après que les protagonistes soient rentrés au vestiaire: “Viens, on fait des passes !”
Mais elle est également un outil tactique indispensable à intégrer dans votre jeu, une passe de renversement pour prendre à contre-pied le déplacement d’une défense, une passe sautée pour ouvrir des espaces à son partenaire, une passe à l’aveugle pour piéger un défenseur, une passe au dessus de la zone pour réaliser un kung-fu spectaculaire, une passe de contre-attaque envoyée par les gardiens pour laisser filer les ailiers vers le but.
La passe est le geste nécessaire souvent effacé par le tir, le but ou le dribble mais elle est indispensable pour conserver la balle, pour progresser vers la cible, elle est constitutive de l’action collective de l’équipe et différenciante pour les meneurs de jeu. Merci à tous ceux et à toutes celles qui nous ont inspiré une fois un geste technique à répéter, ils et elles sont trop nombreux pour les énumérer ici !
Mais la passe est avant tout un don, celui de l’objet à destination de notre coéquipier, celui d’une situation espérée meilleure que la position actuelle. On passe un ballon comme on donne, généreusement…
On donne la balle comme pour bonifier la position ou le score de l’équipe, on fait une passe décisive pour transmettre une occasion… Comme Christine André passe les informations du handball féminin depuis tant d’années. Pour mettre en lumière, pour transmettre, pour bonifier, pour améliorer une situation l’espace d’un instant avant que cette passe ne soit instantanément effacée par les actrices citées dans la presse ou sur ce nouveau site.
Les premières semaines du site handbelles.fr confirment ces passes, “passer” une photo, “transmettre” les statistiques d’une rencontre régionale, “donner la parole” aux méritantes, ”mettre en lumière” ces joueuses qui s’engagent saison après saison. Généreusement !
Christine et le site handbelles.fr passent l’information, l’actualité du handball féminin régional. Christine et handbelles.fr sont indispensables. Christine et le site handbelles.fr réunissent les actrices et les acteurs. Collectivement, renvoyons la balle pour permettre à handbelles.fr de se développer durablement, comme un “passe et va” !