Le point au Strasbourg ATH

Comme dans tous les clubs, la saison 2025/2026 se prépare activement du côté du Strasbourg ATH. L’ailière droite Albane Frachon et la pivot Louise Cusset sont les deux premières recrues d’une équipe qui va connaître de très nombreux changements à la rentrée. L’occasion de faire un petit point intermédiaire.

«L’intersaison sera dense, nous en sommes conscients et nous essayons de la mener avec le plus de sérieux possible.»

Aurélien Duraffourg, le manager général du SATH, évoque avec des mots choisis ce moment particulier.

«Travailler dès le départ avec un groupe de joueuses qui devraient nous accompagner pendant trois ou quatre ans»

«Le recrutement se fera en trois parties. La promotion des jeunes joueuses du centre de formation qui sont déjà au contact de l’équipe “une” comme Léane (Gonzalez), Julia (Mauffrey) ou encore Agathe (Clerc). La venue de joueuses dont on est sûr pour poser les bases du cycle d’après. Continuer à progresser et à répondre aux éléments structurels comme la salle ou le développement du centre de formation. Une chose peu connue du grand public est une prochaine réforme des championnats avec le passage de 14 à 12 clubs en D1. Cela nous amène à ouvrir un nouveau cycle. Et plutôt que de faire deux ou trois changements chaque saison, il y a la volonté de travailler dès le départ avec un groupe de joueuses qui devraient nous accompagner pendant trois ou quatre ans.»

Albane Frachon, première recrue

Dans ce contexte, la première recrue est l’ailière droite Albane Frachon, actuellement à Nantes (3e de D2). Elle occupe la 10e place du classement des buteuses avec 4,8 réalisations en moyenne et avait été prêtée à Mérignac les deux dernières saisons.

«Il s’agit d’une jeune joueuse française de 21 ans avec du potentiel. Elle présente des qualités intrinsèques pour être une ailière de D1 en termes de vitesse de jeu et de contre-attaque pour bonifier les relances de nos gardiennes Léa (Fargues) et Léane (Gonzalez)

À ce même poste, les contrats de Lidija Cvijic et Candice Maurin n’ont pas été renouvelés, Albane Frachon formera donc un binôme avec Emma Tuccella arrivée de la réserve de Metz l’été dernier et longuement blessée cette saison.

Louise Cusset, deuxième recrue

La pivot Louise Cusset (26 ans), formée à Besançon et qui joue au CS Magura Cisnadie (Roumanie) cette saison va également rejoindre le SATH dans quelques mois. Née à Rueil-Malmaison, elle a fréquenté l’ESBF de 2016 à 2024 où elle a découvert la D1.

«Nous effectuons une transformation importante de l’effectif pour le faire coller avec les envies du nouveau staff avec des joueuses qui correspondent au jeu qui sera proposé, poursuit Aurélien Duraffourg. Nous avons la volonté de trouver des pivots pour densifier la défense centrale et pour être un point de fixation plus important en attaque pour les joueuses de la base arrière.»

Le virage est serré. Il est très audacieux

Ces bouleversements arrivent alors que le SATH effectue pourtant une très probante saison en D1 en occupant actuellement la 7e place du classement. Le virage est serré. Il est très audacieux.

Le club alsacien a choisi de se séparer de Jan Basny, l’entraîneur qui avait conduit le groupe en D1 en 2023 avant de l’y maintenir, ce qui n’est pas un mince exploit. Il sera remplacé à la rentrée par Anthony Favier, actuellement entraîneur-adjoint à Dijon, dont ce sera la première expérience à ce niveau.

Il a aussi choisi de se séparer de joueuses qui ont participé à la construction de son histoire comme Lidija Cvijic (ailière droite) et Ève Barlet (ailière gauche), mais aussi Typhanie Perrin (gardienne) et Candice Maurin (ailière droite). 

Sarah Muller, comme un symbole

Et surtout de Sarah Muller (pivot, 26 ans), joueuse emblématique du Strasbourg ATH, qui a grandi à Truchtersheim et porté ce maillot depuis l’école de handball, n’ayant passé que deux saisons ailleurs durant sa carrière, du côté de Bègles (2020 à 2022).

Le club ne lui a étrangement pas proposé de prolongation de contrat. Un traitement un peu curieux pour une joueuse qui a su progresser au même rythme que l’équipe pour participer activement à la montée et au maintien en D1. C’est aussi un des symboles de l’équipe, la figure de son identité alsacienne. Des arguments manifestement insuffisants. Son départ est un événement marquant.

La seule qui a choisi de partir est l’arrière gauche suédoise Hanna Ahlen, arrivée l’été dernier, et qui va rejoindre Nice.

Un pari sur l’avenir

Des cadres vont néanmoins poursuivre l’aventure, à commencer par la capitaine Dalila Abdesselam, toujours sous contrat, mais aussi Lilou Begon, Léa Fargues ou encore Margaux Imhof. C’est aussi le cas de Lisa Vlug et le club alsacien est en train d’essayer de conserver Charlène Guerrier, actuellement prêtée par Dijon.

Le SATH fait un pari sur l’avenir, la suite de son histoire est à écrire…