Claire Manigold, Justine Strupp avec Hugo et Jean-Philippe Mall (de gauche à droite).

«C’est une belle histoire qui nous va bien»

Dans la nuit du 13 au 14 octobre dernier s’est déroulée une magnifique histoire au CMCO de Schiltigheim.

Claire Manigold, joueuse de Hoenheim, a donné naissance au petit Hugo à 3 heures du matin. Le tout nouveau papa, c’est Jean-Philippe (“JP”) Mall, l’entraîneur de l’équipe de Nationale 1 du Strasbourg ATH et responsable du centre de formation. La sage-femme qui a accompagné, avec beaucoup d’affection et de maîtrise, les futurs parents n’était autre que Justine Strupp, la capitaine de l’équipe réserve du SATH.

Quelques jours plus tard, les trois amis racontent, avec beaucoup d’émotions, de douceur et de bonne humeur, ce si précieux moment partagé…

Justine: «Initialement, je ne devais pas être là et je ne voulais surtout pas être là. J’avais trop peur… J’étais inquiète pour eux. Et puis ma cadre m’a appelée: “Est-ce que tu peux venir ?” Évidemment, j’ai dit oui tout de suite.»

Claire: « Moi, j’étais plutôt contente que Justine arrive comme c’est quelqu’un que l’on connaît.»

Jean-Philippe: «On savait qu’avec elle, il n’y aurait pas de filtre, qu’elle allait nous dire la vérité sans prendre de pincettes.»

«On a discuté de nous, de nos vies, de handball»

 Claire: «Dimanche soir, en salle d’accouchement, le travail a commencé et la porte s’est ouverte. “C’est moi” a dit Justine avec un grand sourire.»

Justine: «Je connais bien “JP”, avec Claire on se connaissait moins et je ne voulais pas qu’elle soit mal à l’aise. Mes collègues m’ont gentiment laissé prendre le temps en s’occupant des autres patientes. Et on a passé la nuit ensemble.»

Claire: «On a discuté de nous, de nos vies, de handball. Pendant ce temps, “JP” préparait le match de Villemomble.» (rires)

Justine: «Et puis le moment est arrivé, le travail s’est bien passé, Claire a été trop forte. Et puis bébé est venu. Et tout le monde a chialé (rires)… C’était trop bien, un des plus beaux accouchements de ma carrière. Surtout, c’était la toute première fois que j’accompagnais des amis dans un tel moment.»

Claire: «C’est notre premier enfant, on découvrait tout, dans un tel moment tu ne sais pas ce qu’il t’arrive. Ce que Justine a fait, c’était incroyable, elle est très humaine, très proche de ses patients. Elle se donne vraiment. Ce n’est pas un boulot facile, les gardes sont longues et elle a passé beaucoup de temps avec nous.»

«Ce moment a créé des liens spéciaux entre nous»

 Jean-Philippe: «On était bien, on avait presque plus envie de repartir.»

Claire:«“JP” faisait des allers-retours comme on habite pas loin et ramenait chaque fois des goûters.»

Justine: «En fait, on a passé la nuit à manger (rires).»

Claire: «Ce moment a créé des liens spéciaux entre nous.»

Justine: «Il y a désormais une relation différente entre nous, une avant et une autre après Hugo.»

Claire: «Justine prend toujours des nouvelles, demande d’abord comment il mange, combien il pèse…»

Jean-Philippe: «Maintenant, il faut en faire un handballeur. Il a été conçu par des handballeurs, accouché par une handballeuse, il n’y a pas le choix.»

Claire: «Hugo a déjà fait un tour au gymnase de Hoenheim, il est maintenant dans celui de Truchtersheim.»

Jean-Philippe: «La suite va s’écrire petit à petit. Mais il faut lui trouver un maillot “Piraths” (rires).»

Claire: «C’est une belle histoire qui nous va bien. Nous sommes très heureux de la façon dont les choses se sont passées.»

Jean-Philippe: «Cela n’aurait pas du tout été pareil sans Justine, beaucoup plus complexe pour nous.»

Justine: «C’est une histoire de métier, une histoire d’amitié et c’était trop bien. Je suis contente d’avoir pu faire ça pour eux.»