«Mine de rien,
le handball me sauve un peu la vie»

Delphine Thiam est une joueuse emblématique de l’ESSAHB (Strasbourg/Schiltigheim) qui évolue en Nationale 2. Mais Delphine Thiam, durant cette saison 2024/2025, est surtout en train de vivre une épreuve pas comme les autres. Atteinte d’un cancer du sein, elle n’aura pourtant manqué qu’une poignée de matches durant son traitement. Son attachement viscéral au handball lui servant de fil conducteur, ou plutôt de fil d’Ariane, pour la mener à la guérison.

Pour traverser toutes ces épreuves au quotidien, Delphine Thiam a pu s’appuyer sur de fortes épaules. Sur des éléments stables, présents avec acharnement pour mener cette bagarre.

À commencer par son compagnon Yvan Gérard, au riche passé de handballeur professionnel, qui est même devenu son entraîneur à l’ESSAHB depuis le mois de novembre.

«Il y a maintenant ce truc en plus que l’on partage»

«Ce n’est pas facile pour Yvan, il a déjà vécu tant de choses compliquées… Et son rôle est tellement essentiel.

Après le départ de Jean-Michel Turin, il a repris l’équipe en partie pour moi pour que je puisse continuer à jouer, parce qu’il sait que c’est quelque chose d’important pour moi.

Au début, c’était très chouette parce qu’on n’arrêtait pas de gagner, après il y a eu des matches plus compliqués. Mais il ne me met pas du tout sur un piédestal, je suis une joueuse comme une autre.

Au-delà de tout ce que nous avons vécu ensemble, au-delà de tout le soutien qu’il a pu m’apporter, il y a maintenant ce truc en plus que l’on partage.

Bon, on se prend parfois la tête après les matches (rires), mais on espère finir la saison de la plus belle des manières, en obtenant le maintien en Nationale 2.»

«Tant que l’on n’est pas malade,
on a mille problèmes,
une fois malade, on n’en a plus qu’un»

Ses coéquipières, parfois très jeunes, l’ont aussi entourée de leur présence, de leur amour.

«Merci à elles d’avoir réussi à me faire oublier la maladie quand j’étais sur le terrain avec elles.»

Ses amis, mais aussi sa famille ont été d’un soutien inconditionnel. Sa mère Patricia, son père James, ses frères et sœurs Mathieu, Quentin, Thomas, Paty et Nafy, future star belge du lancer du poids.

«Autant traverser tout ça a permis de faire un tri parmi mes amis, autant cela nous a rapprochés avec ma famille.

La maladie donne un autre point de vue sur les choses. Tant que l’on n’est pas malade, on a mille problèmes, une fois malade, on n’en a plus qu’un.»

«J’ai envie de remercier
tout le personnel soignant»

Et il y a évidemment la compétence et la bienveillance de toute son équipe médicale qui est à relever.

«J’ai envie de remercier tout le personnel soignant. Toutes les personnes que je croise dans ce parcours. Ingrid, Aurélie, Johanna, Chloé. Tout le monde en fait.

Mais aussi celles qui ont croisé ma route et qui traversent ce combat. Elles se reconnaîtront.»

(À suivre…)

Illustrations…

«Premier verre avec Yvan pour trinquer à une nouvelle étape de passée…»

«Mes coéquipières Camilia, Irmak et Agathe qui sont passées me voir à l’hôpital après l’opération (petite forme ! 😅)…»

«Irmak et Iris, mes coéquipières qui sont venues m’apporter l’apéro 🥹…»

«Avec ma maman…»

«Ma famille côté papa” en passage express pour me voir après l’opération…»

«Et ma meilleure amie Caroline qui m’emmène me changer les idées
à un spectacle de stand-up…»

«Avec Ingrid et Aurélie, les socio-esthéticiennes de l’orangerie qui prennent soin de nous pendant nos traitements. ☀️☀️☀️…»