Laura Muller, 19 ans, étudiante en école d’infirmières à Strasbourg, au club de handball de Wingen-sur-Moder depuis 15 ans.
«Dans ce club, il y a une vraie cohésion, le sentiment d’appartenir à une famille»
Malgré son jeune âge (19 ans), Laura Muller n’a pas hésité à s’engager dans la vie de son club de toujours pour participer avec enthousiasme et conviction à son développement.
Grâce à son jeune âge (19 ans), Laura Muller, étudiante en école d’infirmières à Strasbourg, est un maillon essentiel de la transmission de ses valeurs, comme un trait d’union entraînant, vivifiant et sensible.
«Je joue en équipe seniors, en N3, je suis demi-centre, et je coache les -15 ans avec Malaurie (Klicki, la présidente) en binôme. Nous avons deux équipes, nous sommes toutes les deux présentes aux entraînements et on se répartit les matches. Je m’occupe aussi de la transmission des résultats et des programmes de match pour les DNA.
«Je voulais transmettre mon savoir,
donner des conseils»
C’est la première année que je coache, j’accompagne des filles que je connais depuis que moi j’avais cet âge. C’est quelque chose qui m’a toujours intéressé, je voulais transmettre mon savoir, donner des conseils. Et cela m’aide aussi beaucoup en tant que joueuse finalement, pour améliorer ma vision du jeu. Quand je leur dit de prendre l’intervalle juste devant ou de lâcher le ballon, ce sont des choses que mon entraîneur me dit aussi (rires).
Au début, c’était un peu compliqué parce que j’ai 19 ans, les filles ont 13 ou 14 ans, elles me voient plus comme une copine que comme une coach. Heureusement que Malaurie est là pour compenser, mais maintenant ça va de mieux en mieux.
Dans notre groupe, certaines viennent de commencer le handball, d’autres sont là depuis longtemps. Il faut à la fois apprendre les bases et chercher à progresser, c’est pour ça que nous avons deux équipes. Dès que je m’en sentirais capable, je reprendrais bien une équipe toute seule, j’ai envie de m’investir encore plus.
«On nous demandait des autographes, des photos, un bus de supporters nous suivait»
De mon côté, je suis passée directement des -15 ans aux seniors, j’ai fait une saison avec la “deux” et ça fait quatre ans que je suis avec la “une”, depuis que Steve (Schmitt) a repris l’équipe.
J’ai vécu l’aventure en Coupe de France (en 2023/2024, les filles de Wingen sont allées jusqu’en demi-finale de la Coupe de France départementale), on avait parfois l’impression d’être des stars, on nous demandait des autographes, des photos, un bus de supporters nous suivait, on avait presque l’impression de jouer en équipe de France (rires).
Ici, les plus jeunes du club viennent assister à tous nos matches, ça fait plaisir. Même quand on perd de vingt buts, ils viennent nous voir ensuite pour nous dire qu’on a super bien joué (rires).
«Ici, c’est le club où j’ai commencé le handball, comme mon petit frère Léo»
Cette saison en N3 est un peu compliquée. On avait l’habitude de presque tout gagner les années précédentes, on a joué la demi-finale de la Coupe de France, on est monté. Là, c’est plus dur, on encaisse beaucoup de défaites, mais on travaille toujours, on connait les points à améliorer, on progresse. On savait que ça allait être un changement radical et si on peut arriver à se maintenir ce serait bien.
Nous avons toujours autant de supporters, cela joue beaucoup mine de rien. Et nous sommes surtout une équipe très soudée, même un soir de défaite, on va quand même au restaurant toutes ensemble pour passer un bon moment.
Ici, c’est le club où j’ai commencé le handball, comme mon petit frère Léo. J’ai débuté avec Marie-Reine (Geyer), qui était aussi ma maîtresse d’école, il y a des filles dans l’équipe avec lesquelles je joue depuis les -11 ans. Malaurie (Klicki) m’a coachée en -15 ans, elle me disait que j’étais comme elle et aujourd’hui je joue avec elle dans la même équipe au même poste de demi-centre.
«On voit des filles devenir mamans,
peut-être que l’on va coacher leurs enfants un jour et tout va joliment continuer»
Dans ce club, il y a une vraie cohésion, le sentiment d’appartenir à une famille, quelque chose que l’on ne retrouve pas ailleurs.
On se retrouve pour des apéros, il y a la buvette, on organise des repas de Noël en décembre, des barbecues en fin de saison, nous sommes soudées avec les garçons aussi.
Et puis tous les bénévoles sont là, c’est quelque chose que l’on ne retrouve nulle part ailleurs, autant d’investissement de la part des gens, des supporters, de tout le monde en fait.
Pour moi, le handball a toujours été un moyen de décompresser. J’adore être ici, dans cette salle, même si il fait -4 en hiver et 40 degrés en été. On vit tellement de choses avec toutes les personnes présentes, que l’on a du mal à s’en séparer.
On voit des filles devenir mamans, peut-être que l’on va coacher leurs enfants un jour et tout va joliment continuer…»
