Anaïs Sebastian, 32 ans, coach sportive à Reichshoffen, pour la deuxième saison préparatrice physique au club de handball de Wingen-sur-Moder.
«Wingen, c’est un club très uni»
Depuis deux ans, une footballeuse s’est installée avec bonheur au club de handball de Wingen-sur-Moder. Anaïs Sebastian, coach sportive de profession, s’occupe de préparer les corps et les esprits des joueuses de l’équipe fanion et apporte un autre regard au groupe, celui d’une sportive qui navigue dans différents univers. Et c’est forcément enrichissant pour tout le monde.
«J’ai toujours été dans le sport, j’ai joué au foot à Wingen et à Vendenheim et ensuite je me suis lancée dans la carrière de coach sportive.
Malaurie (Klicki) m’a proposé de faire la préparation physique de l’équipe “une” la saison dernière, je connais tout le monde depuis que ma sœur Amandine est au club, mais je ne connaissais pas encore le club de l’intérieur.
«Je suis aussi un peu celle qui fait le relais entre le coach et les filles, j’essaie d’être là pour elles»
Je m’occupe de la préparation des matches dans mon domaine, la condition physique. Je suis aussi un peu celle qui fait le relais entre le coach et les filles, j’essaie d’être là pour elles.
Tout est parti de l’aventure en Coupe de France (en 2023/2024, les filles de Wingen sont allées jusqu’en demi-finale de la Coupe de France départementale). J’ai accompagné l’équipe en m’occupant par exemple du réveil musculaire, les filles ont bien accroché et ça a enclenché la suite.
«Émotionnellement, on peut vite être dans la négativité, or il faut toujours voir le côté positif»
Mais au-delà de la condition physique, je m’occupe aussi de l’aspect mental. C’est quelque chose d’important. Les filles sont plus dans l’émotion que les garçons, il faut savoir gérer cette dimension.
Je passe par des pensées positives en leur demandant par exemple d’imaginer le ressenti de la victoire. Émotionnellement, on peut vite être dans la négativité, or il faut toujours voir le côté positif.
Un match ne se joue pas uniquement sur la condition physique, il y a d’autres aspects à prendre en compte. J’ai d’abord intégré cette dimension mentale à ma vie privée avant de l’appliquer au côté sportif parce que l’un ne va pas sans l’autre. J’amène mon expérience et ça “matche” très bien avec les filles.
«Passer du foot au hand était un sacré challenge»
J’ai toujours coaché des équipes de jeunes au foot, mais c’est la première fois que je m’occupe de la préparation physique d’une équipe. J’accompagne aussi certaines joueuses en séances individuelles et je suis aussi un peu sponsor du club.
Passer du foot au hand était un sacré challenge, les deux sports étant assez éloignés. Je suis présente à chaque entraînement, je m’occupe de la première phase des séances, de l’échauffement, de la préparation physique.
Malaurie (Klicki, la présidente), avec sa fougue et sa jeunesse, a donné un gros coup de pied dans la fourmilière et a apporté énormément de choses dans la vie du club.
Beaucoup de personnes sont toujours présentes, Wingen, c’est un club très uni.»
