Julien Gottar, 38 ans, technicien dessinateur en bureau d’études, est revenu au club l’année dernière.

«Notre club est très familial,
tout le monde se connaît»

Ancien gardien de but, Julien Gottar avait mis le handball entre parenthèses avant de revenir avec bonheur dans le gymnase de Wingen-sur-Moder dans des rôles différents désormais, mais tout aussi épanouissants. Rencontre avec un homme passionné et passionnant.

«Au départ, je suis arrivé au club comme joueur il y a onze ans, mais à un moment donné, mon corps m’a rappelé à l’ordre en me faisant comprendre qu’il était temps d’arrêter (rires).

Mais tout cela me manquait. Je suis revenu l’année dernière parce que ma fille, Jade, a commencé le handball et j’ai pris en charge les -11 ans féminines. Et comme je suis un ancien gardien, je m’occupe aussi des entraînements spécifiques avec les -11, -13, -15, filles et garçons. On en organise deux fois par mois et ça fait une différence énorme.

«Nous avons cette chance-là, il n’y a pas besoin
de demander pour avoir de l’aide»

Mais en fait, je fais du hand depuis l’âge de 11 ans, j’ai commencé au HDH, et j’ai rejoint Wingen quand j’ai emménagé avec ma compagne, Katia, ses enfants Alex et Océane auxquels je suis très attaché. Katia est une maman bénévole, comme beaucoup de parents ici, nous avons cette chance-là, il n’y a pas besoin de demander pour avoir de l’aide.

Depuis cette saison, je suis aussi le représentant du club pour tout ce qui concerne les discriminations, la violence. C’est une volonté de la Ligue d’avoir un interlocuteur dans chaque club. Je suis issu d’une famille où ma maman était famille d’accueil pour les enfants, j’ai grandi avec cette tolérance, avec l’acceptation de tout le monde autour de parents aimants et j’ai eu la chance, de mon côté, de n’avoir jamais connu la violence. Malaurie (Klicki, la présidente) connaissait mon parcours, elle m’a proposé cette fonction et j’ai accepté volontiers.

«C’est une fille de l’équipe comme toutes les autres et sa présence est une richesse, elle permet d’apprendre la tolérance à tout le monde»

Dans notre équipe des -11 ans, nous accueillons une joueuse particulière, Annaé, qui se trouve en situation de handicap. Elle a des problèmes de motricité, elle n’a pas la capacité de jouer en match avec nous, mais elle est présente à chaque entraînement et tout se passe très bien, sa cousine Raphaëlle est d’ailleurs gardienne de but dans l’équipe. Tout le monde prend le temps de jouer avec elle, d’échanger, elle ne se retrouve jamais seule, c’est une fille de l’équipe comme toutes les autres et sa présence est une richesse, elle permet d’apprendre la tolérance à tout le monde.

Avant de prendre en charge les -11 ans, je n’avais jamais entraîné. Mais j’avais envie de donner un coup de main, de transmettre ma passion et tout ce que j’ai appris aussi.

Les résultats sont là, c’est forcément plaisant, on s’est qualifié pour la première fois en championnat Excellence l’an dernier. C’est une fierté d’arriver à ce niveau, de figurer parmi les huit meilleures équipes du Bas-Rhin et, surtout, de voir que les filles sont réceptives sur le terrain que ce soit à l’entraînement ou en match.

«Ça donne envie de former les futurs joueurs
et joueuses des équipes fanion»

Notre club est très familial, tout le monde se connaît, il y a une belle entente au niveau des dirigeants, des parents aussi qui nous font confiance. C’est ça qui me plaît, ce côté convivial et familial. Nous avons des équipes seniors qui “performent”, cela joue aussi. Ça donne envie de former les futurs joueurs et joueuses des équipes fanion.»