Cédric Oberst, 47 ans, fonctionnaire, effectue sa cinquième saison à Seltz.
«J’ai commencé à m’intéresser de plus en plus au handball féminin»
Forcément passionné par le handball, mais aussi par le beau jeu et peut-être surtout par la fonction d’entraîneur et d’éducateur, Cédric Oberst montre la voie aux jeunes générations du HBC Seltz où il a plongé avec beaucoup de bonheur dans la filière féminine.
«Avant, je m’occupais plutôt des garçons du côté de Haguenau. J’ai passé mes diplômes avec “Dédé” (Fromm), comme tuteur, le Covid est arrivé, il ne se passait plus grand-chose. Et un jour, “Dédé” m’a proposé de reprendre la filière régionale des -15 ans. J’habite à Gambsheim, j’ai un peu de route pour venir, je n’ai pas dit oui tout de suite, j’y ai mûrement réfléchi. Je suis venu voir l’équipe, j’ai été si bien accueilli que j’ai accepté, il y a ici une ambiance hyper familiale.
«Je passe au club quasiment tous les jours»
Aujourd’hui, je gère la filière des -15, -16, -18 ans et cette saison, nous avons monté un projet de jeu commun. L’idée est que les joueuses de ces catégories suivent la même formation durant les mêmes créneaux, qu’elles se croisent, qu’elles se fréquentent, qu’elles apprennent à se connaître. Et cela fonctionne plus tôt pas trop mal. Un projet de jeu commun, permet de rendre la transition plus facile. On travaille les mêmes combinaisons, c’est un gain de temps en changeant de catégorie, cela crée des passerelles entre les équipes.
Je passe au club quasiment tous les jours, mon fils Loan et ma fille Lilwenn jouent aussi ici. Quand je ne peux pas aller à certains matches, mon adjointe, Sophie (Lefrançois) est là, nous sommes assez complémentaires sur le banc, c’est intéressant.
Je suis dans le handball depuis tout petit et j’ai commencé à entraîner très tôt, à 16 ans. Mon parcours est un peu atypique, j’ai passé mes premiers diplômes alors que je n’étais pas encore majeur. Mon club d’origine est Plobsheim, j’étais aussi à La Wantzenau et à Haguenau donc et j’entraîne depuis presque 12 ans avec un diplôme d’entraîneur régional.
«Je suis assez fan de l’équipe de Metz et le handball nordique m’inspire beaucoup»
C’était la première fois que je prenais en charge un groupe féminin en arrivant ici et c’est un public complètement différent. Ce qui m’a surpris la première fois en donnant mes consignes, c’est que tout le monde était attentif, alors que les garçons sont plus turbulents, ça papote souvent. C’était ma première surprise. En revanche, sur un exercice, les filles vont faire les choses bien, mais sans forcément pousser dans leurs limites. Les garçons vont peut-être le faire moins bien, mais de façon plus brusque.
Avant, je regardais surtout le handball masculin, mais j’ai commencé à m’intéresser de plus en plus au handball féminin. Il est plus agréable à voir, il se passe toujours quelque chose d’intéressant. Je suis assez fan de l’équipe de Metz et le handball nordique m’inspire beaucoup.
Aujourd’hui, je ne reviendrai plus en arrière, les garçons ne sont plus mon public. Cela m’a demandé beaucoup d’adaptation, car les filles sont beaucoup plus dans l’émotionnel. Il faut faire attention à ce que l’on dit, la moindre défaite peut être une catastrophe, elles sont dans l’affect, il faut gérer le côté psychologique. Mais elles sont surtout très à l’écoute, elles ont soif d’apprendre et c’est plaisant de les pousser à se surpasser, comme c’est gratifiant de les voir poursuivre leur ascension dans d’autres clubs, à l’image de Lola Elheider à l’ASPTT ou Elihannah Rodrigo Da Costa à Metz.
«Quand on voit l’attrait du club, on peut se dire que c’est une réussite»
Nous avons aussi mis en place des détections pour les jeunes et quand on voit l’attrait du club, on peut se dire que c’est une réussite. L’idée est d’être un peu un pôle de formation féminin de référence en Alsace du Nord, mais aussi de former les futures joueuses de notre équipe fanion, ce qui commence à être le cas cette année.
En résumé, j’ai trouvé à Seltz un club à l’ambiance familiale, avec le même esprit qu’au POC à mes débuts.»
